Agro d’Oc va s’essayer à la prime carbone

Basé dans le Gers, le « leader européen » du pop-corn Nataïs vient de conclure un accord avec l’Inrae, l’université Paul Sabatier de Toulouse, et la « coopérative de conseil » Agro d’Oc. Baptisé « Naturellement pop-corn », ce projet qui durera six ans est doté d’un budget total de 7,5 M€ et financé à hauteur de 4,4 M€ par le Programme d’investissements d’avenir.

Vers la construction d’un indicateur de bilan carbone

Il a pour but notamment de développer un indicateur de bilan carbone basé sur « la différence entre le CO₂ capté par la photosynthèse des plantes et celui perdu sur les parcelles via la respiration des plantes ou la décomposition de la matière organique du sol ».

L’indicateur bilan carbone sera calculé à l’aide d’un « modèle agronomique d’un nouveau genre, reproduisant fidèlement le développement des maïs pop-corn et des cultures intermédiaires ». Une des pistes consiste en effet à « valoriser l’implantation de cultures intermédiaires, le travail simplifié des sols associé aux nouvelles technologies : modélisation, télédétection, intelligence artificielle, survol de parcelles par drones… pour lutter plus efficacement et plus durablement contre les bioagresseurs », ajoute Nataïs.

Cette méthodologie sera testée sur 50 exploitations pilotes avant sa mise en œuvre sur l’ensemble du réseau de producteurs de Nataïs, soit 7 200 ha de maïs (environ 55 000 t).

« Une juste rémunération »

« Ce projet vise à permettre à nos adhérents de toucher une juste rémunération pour leurs pratiques culturales positives qui stockent du carbone dans les sols », commente Sylvain Hypolite, responsable recherche et développement chez Agro d’Oc. Pour l’instant, la rémunération supplémentaire pour l’agriculteur à travers une prime carbone est annoncée autour de 75 €/t de carbone fixé durablement dans le sol.